
Vincent Dubois a attendu que la messe de 18 heures soit dite, que le jusant des visiteurs, en cette fin de journée du 3 septembre, ait lentement reflué vers les grandes portes de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Puis il a délivré l’orgue de son silence. Tout attendait cette marée sonore, la garde lumineuse des candélabres ponctuant la nef, le svelte élancement des piliers s’épanouissant en gerbe écarlate dans les nervures des voûtes, les vitraux encore colorés du soir pas tout à fait tombé.
A la console du grand orgue (cinq claviers, un pédalier), Vincent Dubois a alors lancé les premiers accents de la célèbre Toccata et Fugue en ré mineur, BWV 565, de Jean-Sébastien Bach, réveillant la monstrueuse machinerie dont les 7 952 tuyaux pour 109 jeux s’étagent sur quelque 25 mètres de hauteur. Avant la fugue, lancée à toute vapeur.
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