Les spectaculaires progrès marqués ces dernières années par le développement de l’intelligence artificielle (IA) ont eu, dans le domaine de l’image animée, des conséquences non négligeables. Au cinéma, notamment, où il n’est plus une seule étape de la fabrication d’un film qui soit susceptible d’y échapper. Il n’est, de même, plus une semaine sans que tel article de presse ou tel colloque d’experts n’y consacre un dossier prédictif, lourd d’expectatives. Ce que nous voudrions précisément éviter de réitérer ici, pour nous intéresser moins à ce que l’IA fait au cinéma qu’à ce que le cinéma fait à l’IA. En d’autres termes, comment il la représente. Ce que, visiblement, il s’exerce à faire de plus en plus souvent.
Deux œuvres du moment – Tron. Ares, de Joachim Ronning, et Chien 51, de Cédric Jimenez – marquent à cet égard les écoles en présence, celle du plein et celle du vide. Tron, franchise pionnière née en 1982, a ainsi pour habitude de confier à des êtres humains (ici appelés acteurs) le rôle de divers programmes informatiques qui se castagnent entre cyberspace et réalité.
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