L’économie française aurait pu progresser de 1 % en 2026, un chiffre qui correspond à sa croissance potentielle, compte tenu de ses capacités de production actuelles. Mais elle fera sans doute moins bien, aux alentours de 0,9 %. Dans ses projections macroéconomiques publiées lundi 15 septembre, la Banque de France explique en effet avoir ajusté à la baisse sa prévision de 0,1 point, en raison notamment du « redémarrage de l’incertitude » politique et budgétaire, à la suite de la démission du premier ministre François Bayrou, le 9 septembre.

L’économie pâtit des crises politiques à répétition que le pays connaît depuis la dissolution de l’Assemblée nationale du 9 juin 2024 qui « a mis le pays dans un état d’incertitude constante », comme l’a déploré Daniel Baal, président du Crédit mutuel Alliance fédérale et de la Fédération bancaire française, lors de l’émission « On n’arrête pas l’éco », sur France Inter, samedi 13 septembre.

La décision d’Emmannuel Macron, qu’il qualifie de « faute originelle », a aujourd’hui des conséquences multiples. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) confirmait d’ailleurs, jeudi 11 septembre, que l’économie française était « descendue d’une marche » à ce moment-là, marche qu’elle n’avait pas encore réussi à remonter.

Des « fondamentaux » relativement solides

Inquiets, les Français épargnent toujours plus, au détriment de la consommation qui pourtant fait tourner la moitié de l’économie française. Les chefs d’entreprise y regardent à deux fois avant d’investir, hésitent à embaucher, craignant eux aussi de faire les frais de la consolidation budgétaire du pays. « Les chefs d’entreprise et les ménages avancent le frein à main à moitié desserré », avance Philippe Mutricy, directeur des études de Bpifrance, qui publie lundi 15 septembre son baromètre trimestriel sur le moral des patrons de PME et TPE, réalisé avec Rexecode.

Il vous reste 66.51% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version