Intervention de l’équipe de Altitude Infra, spécialisée dans les interventions d’urgence, à Fontjoncouse (Aude), le 21 août 2025.

Jacques Piraud, le maire de Jonquières (Aude), qui compte 46 habitants, ne cache pas son amertume. L’élu de 79 ans, sans étiquette, dont le village a été le plus touché, avec six habitations détruites, par l’incendie gigantesque qui a ravagé l’Aude au début du mois d’août, avait longtemps plaidé pour que le nouveau réseau de fibre optique qui relie son village à Internet soit enfoui, au lieu d’être déployé avec des câbles suspendus à des poteaux le long des routes. Mais sa demande avait été « refusée pour des raisons budgétaires », déplore-t-il. Aujourd’hui, il ne reste plus rien de cette liaison flambant neuve qui devait entrer en service mardi 19 août, et a constitué une proie facile pour les flammes.

Alors que les opérateurs télécoms ont commencé à rebâtir les infrastructures détruites par le feu dans le département, la nécessité de sécuriser les réseaux Internet fixe et mobile face aux catastrophes climatiques, et en particulier de leur enfouissement, revient sur le tapis, au niveau local comme national. D’après le Syaden, le syndicat mixte regroupant les collectivités de l’Aude qui pilote le chantier du déploiement de la fibre, environ 20 % des réseaux de la zone touchée par l’incendie sont enterrés et ont souvent mieux résisté que les autres.

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