
Cet article est tiré de notre supplément « Le Goût de M », consacré au goût de l’enfance, en vente sur la boutique du Monde.
Récemment, Aurélien Jeanney a relu Tintin. Plus exactement, il a « re-re-re-relu » Tintin. « Je ne sais plus combien de fois je me suis plongé dans ces bandes dessinées… En les relisant, le regard de l’adulte croise celui de l’enfant, se complète, c’est une source inépuisable de découvertes graphiques et narratives », confie l’illustrateur en reposant sur sa table basse deux tomes d’Hergé, Objectif Lune et On a marché sur la Lune. A 39 ans, il est le directeur artistique de Maison tangible – « une maison où il n’y a que moi ! », dit-il en souriant –, un studio de création graphique, d’illustration et de réalité augmentée qu’il a créé en 2015, à Paris.
Qu’il conçoive une chasse aux trésors pour un musée, les fresques d’une cour de collège, l’identité visuelle d’une marque ou une exposition en trompe-l’œil au sommet de la tour Montparnasse (« Panoramart », visible jusqu’au 31 octobre), Aurélien Jeanney imprime la même patte partout où il passe : un univers coloré et géométrique fait de ronds, de rectangles, de zigzags et de lignes claires. Un jeu de construction où les personnages ont le sourire vissé sous la casquette.
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