
D’abord apathique puis révolté et proche de tout renverser, Lille (LOSC) a perdu un match fou à domicile, jeudi 23 octobre, contre le club grec du PAOK Salonique (3-4), lors de la 3e journée de Ligue Europa. Ce revers ne compromet pas les chances du LOSC (onzième, six points) d’accéder aux huitièmes de finale de la C3, mais il stoppe le bel élan des deux premiers succès contre Brann Bergen (2-1) et à Rome (1-0), et rappelle à quel point le club nordiste est inconstant cette saison.
La faute à une première période cauchemardesque, conclue sur le score de 3 à 0, où les Dogues ont été aux abois, pris dans l’engagement et punis par les Grecs, impressionnants de précision dans leur tentative. Dans ces quarante-cinq premières minutes, deux joueurs ont coulé : les défenseurs Tiago Santos et Nathan Ngoy, en cause dans les trois buts grecs inscrits par l’ancien lillois Soualiho Meité (18e) à l’entrée de la surface, Andrija Zivkovic (23e) en contre et Giannis Konstantelias (42e). Ngoy et Santos ont d’ailleurs été remplacés par Bruno Genesio dès la mi-temps, suppléés par Chancel Mbemba et Thomas Meunier.
Un fait de jeu sera sans doute au cœur des commentaires d’après-match : juste avant le troisième but du PAOK, l’arbitre n’a pas accordé de pénalty aux Lillois quand Matias Fernandez-Pardo s’est écroulé dans la surface grecque, retenu par le maillot (42e), malgré l’intervention de la VAR. Cela a déclenché l’ire du président du LOSC, Olivier Létang, qui s’est plaint en anglais auprès de l’arbitre à la mi-temps. « J’ai déjà écrit à M. Ceferin [président de l’UEFA], ce qui s’est passé ce soir est incroyable », a déclaré M. Létang dans le couloir, des propos captés par les caméras du diffuseur Canal+.
Une ultime égalisation… refusée pour hors-jeu
Mais ce score ne présageait rien de la dramaturgie qui allait suivre. Par deux fois, les Lillois ont réduit l’écart après des corners, d’abord par Benjamin André (1-3, 57e) puis par Hamza Igamane (68e). Ce n’est pas une énième bourde lilloise, cette fois d’André, coupable d’avoir offert un pénalty d’une faute grossière, qui a su arrêter cet élan, puisque Berke Ozer a détourné la tentative d’Andrija Zivkovic (2-3, 71e).
Le gardien turc n’a fait que retarder l’échéance de trois minutes, quand Zivkovic a cette fois inscrit le quatrième but grec (4-2, 74e) après une nouvelle percée du PAOK dans la défense. Mais Igamane a encore réduit l’écart d’une reprise de volée superbe du pied gauche (3-4, 78e).
Lille a poussé, obtenu plusieurs occasions pour égaliser jusqu’à croire au miracle quand Benjamin André a poussé le ballon au fond des filets au terme du temps additionnel, avant que son but ne soit refusé pour une position de hors-jeu. C’en était fini des chances lilloises dans cette rencontre folle de bout en bout.
« Je m’en veux parce que mes choix n’ont pas été bons ce soir », a déclaré l’entraîneur lillois, Bruno Genesio, à propos de sa volonté de faire tourner l’effectif au coup d’envoi, admettant que « ça peut perturber les joueurs ». Mais il a aussi fustigé la première période des Dogues, « indigne d’une équipe qui se veut ambitieuse dans cette compétition », parlant d’une « grosse déception, grosse désillusion ».
Nice reste à zéro point
De son côté, Nice a une nouvelle fois coulé dans les eaux européennes. Réduits à dix en fin de première mi-temps, les Aiglons ont concédé une troisième défaite en trois journées de Ligue Europa jeudi sur la pelouse du Celta Vigo (1-2).
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Abandonnés par leur capitaine du soir Jonathan Clauss, logiquement exclu pour deux cartons jaunes évitables (38e), les Niçois ont fini par exploser en vol en deuxième période, s’inclinant sur le même score que lors de leurs deux premières rencontres de C3 contre l’AS Rome et Fernerbahce. Ce carton rouge a gâché les efforts niçois, bien revenus dans la partie après l’égalisation de Mohamed-Ali Cho (16e, 1-1) en réponse à une demi-volée surpuissante dès la deuxième minute de jeu de l’inusable Iago Aspas (2e, 1-0), devenu jeudi soir, à 28 ans, le joueur le plus capé de l’histoire du club galicien avec 534 rencontres disputées.
L’international espagnol Borja Iglesias, entré en jeu à la mi-temps, a offert un second succès en C3 à l’actuel 17e de Liga d’une frappe croisée déviée dans son propre but par le défenseur ghanéen Kojo Peprah Eppong (75e, 2-1).
Les hommes de Franck Haise, solidaires pendant plus de trente minutes à dix, n’ont eux pas su confirmer leur bonne performance du week-end contre Lyon (3-2), et s’enfoncent en bas de tableau à la 33e place, avec zéro point.
« On est critiqué, on le sera et je veux bien l’entendre. Mais quand on voit le match qu’on a fait ce soir… on est là, on les joue. Après, il nous manque des choses pour gagner des matchs. Des fois on n’a pas été au niveau, mais ce n’était pas le cas aujourd’hui », a réagi le coach niçois sur Canal+.
Les Aiglons tenteront de mettre fin à leur terrible série européenne de quinze matchs sans victoire le 6 novembre prochain à domicile contre Fribourg (6e, 7 points), pour éviter de s’enfoncer davantage.
Carton plein pour Lyon, frustration pour Strasbourg
Plus tôt dans la journée, l’Olympique lyonnais (OL) a signé un troisième succès en autant de matchs en Ligue Europa en battant Bâle (2-0) à domicile. L’OL a marqué d’entrée grâce à son capitaine Corentin Tolisso, qui a profité d’une erreur de relance pour ajuster à bout portant le gardien suisse Marwin Hitz (3e). Les joueurs de Paulo Fonseca ont souffert ensuite en s’exposant à des fulgurances bâloises, stoppées par des sauvetages de Taylor Morton (53e) et Clinton Mata (64e) et des parades du gardien Dominik Greif (70e, 77e), avant qu’Afonso Moreira ne délivre le Groupama Stadium à la 90e.
Lyon fait partie des deux équipes, avec Braga vainqueur de l’Etoile rouge de Belgrade jeudi (2-0), à ne pas avoir encaissé de but dans la compétition européenne. Lors de la 4e journée, le 6 novembre, les Lyonnais iront défier le Betis Séville.
Enfin, lors de la deuxième journée de Ligue Conférence, Strasbourg a dû se contenter du match nul face aux Polonais de Jagiellonia Bialystok (1-1), après s’être imposé chez le Slovan Bratislava.
Longtemps incapables de trouver la faille face au gardien du Jagiellonia, auteur de plusieurs arrêts décisifs, les Alsaciens ont concédé l’ouverture du score au retour des vestiaires lorsque, sur un coup franc excentré, le défenseur Dusan Stojinovic a propulsé un ballon mal dégagé dans le but de Mike Penders, impuissant (52e).
Strasbourg a dû s’en remettre à Joaquin Panichelli, auteur d’un doublé face au Paris SG la semaine dernière, pour arracher un point. Entré à l’heure de jeu en compagnie de Valentin Barco et Diego Moreira, l’avant-centre argentin de 23 ans a soulagé la Meinau d’un retourné acrobatique imparable dans les six mètres (79e). Le Racing a alors poussé dans les dernières minutes mais l’ultime rempart polonais Milosz Piekutowski s’est encore illustré dans le temps additionnel.




