La Lyonnaise Wendie Renard poursuit la joueuse d’Arsenal Alessia Russo, en Ligue des champions, à Meadow Park, à Borehamwood, au nord de Londres, le 7 octobre 2025.

L’OL Lyonnes ne pouvait pas rêver d’un meilleur départ contre celles qui ont brisé leur rêve continental la saison dernière en demi-finales. Les Lyonnaises ont ramené, mardi 7 octobre, un succès précieux de Londres contre Arsenal (2-1) – championnes d’Europe en titre – pour lancer idéalement leur campagne en Ligue des champions, le trophée qu’elles souhaitent ardemment récupérer après trois ans de disette.

« On avait à cœur de bien commencer la compétition, de nous améliorer, c’est ce qu’on a fait ce soir et de manière collective », a commenté Melchie Dumornay, autrice d’un doublé en première période. Mais « la saison va être longue, on le sait », a-t-elle tempéré.

Si la finale espérée fin mai 2026 à Oslo paraît en effet un horizon lointain, tout faux départ aurait pu jeter un froid dans cette Ligue des champions nouvelle formule, où seules les quatre premières équipes – sur dix-huit – de la phase de ligue accèdent directement aux quarts de finale. Les équipes placées entre la 5e et la 12e places devront passer par les barrages et les autres seront éliminées.

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Ramener trois points de Meadow Park, petit stade de 3 000 places plein à craquer de la banlieue nord de Londres, est donc un joli butin pour l’OL, octuple lauréat sacré en 2022 pour la dernière fois, et pour le nouvel entraîneur, Jonatan Giraldez.

« On sait qu’on a le potentiel pour revenir »

Ses joueuses ont d’entrée oscillé entre indiscipline (Katoto avertie à la 5e) et maladresse défensive, notamment la capitaine Wendie Renard, et les Gunners se sont engouffrées dans la brèche. La combative Beth Mead a déjoué le pressing de trois adversaires et glissé le ballon à Alessia Russo, buteuse facile devant Christiane Endler (0-1, 7e).

Le stade s’est égayé de chants, rappelant le score (« 1-0 to the Arsenal ») et le nouveau statut des Anglaises, « Champions of Europe ». Mais l’OL n’a pas paniqué, au contraire. Dans ces cas-là, « on doit rester calme, on sait qu’on a le potentiel pour revenir. C’est juste un but [à remonter], pas la finale de la Coupe du monde », a souri la gardienne Christiane Endler. « On a confiance en notre équipe et on sait qu’on va se créer des occasions ».

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De fait, la puissance de frappe offensive de l’OL est impressionnante et Arsenal l’a prise de plein fouet ; sa défense a vacillé et sa gardienne a craqué deux fois en l’espace de cinq minutes. Daphne van Domselaar a d’abord manqué une passe simple que Dumornay a interceptée avant d’ajuster la Néerlandaise, en deux temps (1-1, 18e). Puis la portière a raté une relance, à la main, l’OL a pressé fort et Dumornay a eu son doublé, d’un joli tir du gauche (2-1, 23e).

Les Lyonnaises ont eu d’autres occasions de but dans cette rencontre à haute intensité, mais elles n’ont rien converti et Arsenal aurait pu égaliser sur une frappe de Mariona que Endler a déviée (54e).

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La mauvaise nouvelle, pour les Françaises, est venue de la sortie de la jeune attaquante Liana Joseph, en grande détresse après s’être blessée à la jambe gauche (65e) peu après son entrée.

Le Paris FC rejoint après avoir mené de deux buts

De leur côté, les joueuses du Paris FC ont lancé leur campagne européenne en concédant un match nul frustrant (2-2) contre l’Oud-Heverlee Louvain, à domicile. Les joueuses de Sandrine Soubeyrand se sont laissées surprendre par leurs adversaires belges, quatre jours après leur défaite contre le FC Nantes (1-3) en championnat.

Devant les tribunes clairsemées du stade Charléty, la milieu de terrain française Daphné Corboz a ouvert le score dès la 3e minute (1-0), parfaitement servie par un centre de Clara Mateo, qui a fait le break (23e, 2-0).

Le Paris FC a d’abord contrôlé son avance, avant de voir Louvain se relancer au retour des vestiaires à la faveur d’une frappe du droit de la Néerlandaise Kim Everaerts (46e, 2-1). Plus agressives, les Belges, deuxièmes de leur championnat et néophytes en Ligue des champions, ont obtenu l’égalisation grâce à une frappe chirurgicale de la Croate Sara Pusztai (62e, 2-2) et sont passées très proches de prendre l’avantage.

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Ce match nul à domicile est un mauvais départ pour le Paris FC, qui se rendra le 15 octobre sur la pelouse de Chelsea, demi-finaliste l’an passé, puis chez le Real Madrid le 11 novembre, avant d’accueillir le Barça – finaliste malheureux de la saison passée – lors de la sixième et dernière journée de phase de ligue. Des adversaires d’un tout autre acabit face auxquelles le Paris FC devra hausser son jeu.

La saison dernière, le club parisien avait vu son rêve européen stoppé par Manchester City au deuxième tour (0-5 à domicile puis 0-3 en Angleterre), mais avait fait bonne impression lors de la saison 2023-2024 en s’imposant à deux reprises contre le Real Madrid.

Le Monde avec AFP

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