L’entrée du Stade Vélodrome, à Marseille, le 9 août 2025.

Une affiche Rennes-Olympique de Marseille (OM) pour lancer l’exercice 2025-2026. A partir du vendredi 15 août, à 20 h 45, le championnat de France reprend ses droits. Du retour en Ligue 1 de plusieurs champions du monde 2018 à celui du Paris FC dans l’élite, en passant par le lancement de la nouvelle chaîne de la Ligue de football professionnel (LFP), voici ce qu’il faut savoir avant le démarrage de la saison.

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Le PSG favori pour un quatorzième titre, l’OM rêve de le concurrencer

Lors de la dernière saison, le Paris Saint-Germain (PSG) a tout gagné : le Trophée des champions, la Ligue 1, la Coupe de France et la Ligue des champions. Le club de la capitale – qui a ajouté à son palmarès un titre jusqu’alors inédit dans l’Hexagone, la Supercoupe d’Europe, mercredi 13 août – se présente comme le grandissime favori à sa succession au sommet du championnat. Quasi inchangée, l’équipe de Luis Enrique pourrait-elle être concurrencée par l’OM ? La formation phocéenne, deuxième en 2024-2025, a maintenu l’ossature mise en place par l’entraîneur italien Roberto De Zerbi. Elle mise aussi sur le retour de l’attaquant gabonais Pierre-Emerick Aubameyang et a quelques renforts en vue pour étoffer sa profondeur de banc.

Monaco, Lille et Lens misent sur les anciennes gloires des Bleus

Du côté des prétendants à l’Europe, l’AS Monaco, troisième la saison dernière, nourrit l’objectif de s’installer durablement sur le podium de la Ligue 1, synonyme de participation à la Ligue des champions. « Je crois que, si nous restons concentrés, si nous faisons attention à chaque match, nous pouvons réduire l’écart [avec le PSG] », a estimé Thiago Scuro, le directeur général du club du Rocher. Pour ce faire, l’équipe mise sur l’attaquant espagnol Ansu Fati (prêté par le FC Barcelone) et Paul Pogba, 32 ans, qui va découvrir la Ligue 1 pour la première fois de sa carrière. Tout un défi, alors que l’international français n’a plus disputé de match officiel depuis sa suspension pour dopage, à l’automne 2023 (il jouait alors à la Juventus Turin).

Lille, aussi, s’en remet à un champion du monde 2018 – Olivier Giroud, 38 ans, le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France (57 buts en 137 sélections) – pour encadrer un effectif rajeuni et apporter de l’expérience à un groupe en reconstruction, après les départs de l’attaquant Jonathan David et du gardien Lucas Chevalier. Le RC Lens a fait un choix similaire, en s’attachant les services de Florian Thauvin, 32 ans, venu de l’Udinese. Meilleur espoir de Ligue 1 en 2013 et ayant participé à près de 300 matchs sous le maillot de l’OM, il avait quitté la France en 2021 pour les Tigres de Monterrey, au Mexique, avant de rejoindre l’Italie, au début de 2023.

Le RC Strasbourg à l’assaut de l’Europe

Avec près de 85 millions d’euros déboursés cet été, Strasbourg, propriété du groupe BlueCo – qui détient aussi le club londonien de Chelsea –, compte parmi les formations les plus actives du mercato à ce jour et affiche l’ambition de bouleverser le classement du haut de tableau. « L’objectif, en tout cas, est d’être dans les places européennes. C’est la finalité de tout ce que j’entreprends à mon niveau », a déclaré l’entraîneur anglais du Racing, Liam Rosenior, aux Dernières nouvelles d’Alsace.

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Pour l’Olympique lyonnais, l’après-John Textor

Le club rhodanien, sept fois champion de France, a évité de peu une relégation administrative en Ligue 2, à cause de son endettement. Malgré les contraintes imposées par la direction nationale du contrôle de gestion, qui fait office de gendarme financier du football français, le directeur sportif de Lyon, Matthieu Louis-Jean, libéré de l’influence de John Textor (l’ex-propriétaire de l’OL), pilote le remodelage de l’effectif – après les départs d’Alexandre Lacazette, Rayan Cherki et Thiago Almada –, sans excès financier. En ligne de mire : une qualification européenne, indispensable pour pérenniser le modèle économique du club.

Le Paris FC, un promu particulièrement scruté

Parmi les trois promus de cette saison – Lorient, Metz et le Paris FC (PFC) –, il en est un qui attire tous les regards : le PFC, qui retrouve l’élite après quarante-six ans d’absence. Preuve des attentes du public : près de 6 600 abonnements ont déjà été vendus. Le deuxième club de la capitale, soutenu par la famille Arnault et le groupe Red Bull, a quitté le stade Charléty pour s’installer au stade Jean-Bouin, à deux pas du Parc des Princes. S’il ne semble pas encore en mesure de rivaliser sportivement avec le PSG, le PFC tentera de lui tenir la dragée haute lors des deux derbys parisiens qui se profilent au calendrier : le 4 janvier 2026, à l’extérieur, et le 16 mai, en clôture du championnat, à domicile.

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La révolution Ligue 1+ et ses incertitudes

La principale rupture de cette saison ne se situe pas sur la pelouse, mais sur les écrans. Après le retrait de la plateforme DAZN, la LFP a lancé sa propre chaîne numérique, Ligue 1+. Huit des neuf matchs de chaque journée y seront diffusés, le neuvième restant sur BeIN Sports. La plateforme vise 1,5 million d’abonnés d’ici à 2026-2027, ce qui permettrait de générer plus de 300 millions d’euros par saison. Toutefois, le pari est risqué : les clubs, déjà fragilisés par la crise des droits télévisuels post-Mediapro, devront se contenter de moins de 100 millions d’euros à se partager pour cet exercice 2025-2026, contre plus de 500 millions lors de la dernière saison.

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