
Si l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et les Etats ont la haute main sur la défense collective en Europe, l’Union européenne entend bien jouer sa part. Jeudi 16 octobre, la Commission européenne a dévoilé une « feuille de route pour la défense », afin d’aider les Etats à se préparer à un éventuel conflit à l’horizon 2030. Certains services de renseignement occidentaux estiment que l’Europe pourrait être entraînée dans une confrontation à haute intensité à cette date.
Cette feuille de route, réclamée par les chefs d’Etat et de gouvernement, qui en discuteront le 23 octobre à Bruxelles, recense un certain nombre d’étapes pour que les Vingt-Sept accélèrent leur montée en gamme militaire et intègrent l’Ukraine dans la base industrielle européenne de défense. Aujourd’hui, assure Andrius Kubilius, le commissaire chargé de la défense, les Européens ne disposeraient que de 50 % des équipements et armements nécessaires pour assurer leur défense effective, selon les plans établis par l’OTAN.
« Les menaces récentes ont montré que l’Europe est en danger. Nous devons protéger chaque citoyen et chaque centimètre carré de notre territoire. Et l’Europe doit réagir avec unité, solidarité et détermination, assure Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission. La feuille de route pour la défense présentée aujourd’hui expose un plan clair, assorti d’objectifs communs et d’étapes concrètes à franchir d’ici à 2030. »
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