Une station de chargement de véhicules électriques, à Toulouse, en juillet 2023.

La bataille d’études et de chiffres avant le vendredi 12 septembre est lancée. Ce jour-là, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, recevra les acteurs de la filière automobile qui voudraient revoir le calendrier d’interdiction de ventes de voitures émettant du CO2 et la fameuse date butoir de 2035. Selon l’Association des constructeurs européens de voitures, et le Clepa, qui réunit les équipementiers, « atteindre les cibles de réduction de CO2 de 2030 et 2035 pour les voitures et les camions n’est simplement plus possible dans le monde actuel ». Ils l’ont écrit à la Commission, le 27 août.

Ce n’est absolument pas l’avis d’une coalition réunissant les principaux acteurs de la recharge de véhicules (Electra, Ionity, Powerdot…) fédérés au sein de Charge France, ainsi qu’EDF, Engie, Alpitronic (fabricant des bornes) et l’ONG Transport & Environnement. Ils ont pris le contrepied des industriels, mardi 3 septembre, en demandant au contraire à la Commission et au Parlement de maintenir le cap. Pour eux, les constructeurs veulent surtout continuer à vendre des voitures hybrides rechargeables au-delà de 2035, alors que ce type de véhicules ne résout ni les problèmes d’émissions ni celui du pouvoir d’achat, puisqu’elles sont beaucoup plus chères. « Ce serait une grave erreur », prévient Aurélien de Meaux, président de Charge France et d’Electra, l’un des principaux réseaux de bornes de recharge rapide en France. Il rejette vigoureusement les doutes sur l’avenir de la voiture électrique, étude du Boston Consulting Group (BCG), un cabinet international de conseil en stratégie, à l’appui.

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