A Toulouse, lors de la mobilisation Bloquons tout, le 10 septembre 2025.

Des déserts médicaux à la crise de l’hôpital, de la santé mentale à la promesse de légiférer sur une « aide à mourir », les dossiers qui s’empilent sur le bureau du futur ministre de la santé – il y en a eu sept depuis 2022 – varient à peine, à mesure que les gouvernements changent. L’urgence de s’en emparer, elle, s’accroît, à entendre les acteurs du secteur. Un dossier prime néanmoins sur tous les autres, disent-ils aussi, particulièrement en raison du calendrier parlementaire : le budget de la Sécurité sociale, débattu chaque automne par les députés et sénateurs.

L’heure des choix : entre un déficit de l’Assurance-maladie qui se creuse (16 milliards d’euros attendus en 2025, près de 20 milliards d’euros en vue pour 2029), le vieillissement de la population, l’augmentation du nombre de malades chroniques, les progrès médicaux et leurs coûts… c’est bien le modèle de financement de la Sécurité sociale – 80 ans en 2025 – qui est en jeu. Dans la période d’incertitude qui s’ouvre, le débat risque néanmoins encore une fois d’être escamoté. Veut-on augmenter les ressources, comme le défend la gauche ? Baisser les remboursements des patients ? Réviser l’offre de soins à hauteur des moyens disponibles ?

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