« Home, sweet home », a commenté Ursula von der Leyen, en postant sur Instagram, vendredi 10 janvier, une photo d’elle concentrée sur son ordinateur portable devant sa bibliothèque, à Hanovre, en Allemagne. La présidente de la Commission voulait ainsi signifier qu’elle était sur pieds, remise de la maladie qui l’avait empêchée de revenir à Bruxelles après les vacances de Noël, et à même de travailler pour les Européens.

Le lendemain, on apprenait par l’agence allemande DPA qu’elle avait été hospitalisée pendant une semaine, alors que ses porte-parole n’avaient jamais évoqué cette situation. La présidente de la Commission, âgée de 66 ans, « a été hospitalisée pendant environ une semaine pour soigner une pneumonie et est maintenant rentrée chez elle. Elle n’a jamais été en soins intensifs », a finalement confirmé à l’AFP l’une d’entre eux, Arianna Podesta.

Le 3 janvier, la Commission avait en effet annoncé qu’Ursula von der Leyen devait annuler ses déplacements des deux semaines suivantes pour cause de « pneumonie sévère ». Elle « continue à exercer ses fonctions », à distance, « en contact étroit et quotidien avec son équipe », a, à plusieurs reprises, insisté l’exécutif communautaire, sans jamais évoquer la moindre hospitalisation.

Date de retour ignorée

Ursula von der Leyen, qui est une travailleuse acharnée et exerce son pouvoir de manière très verticale, n’est pas du genre à déléguer, au-delà du cercle très rapproché de son cabinet. Est-ce pour cette raison qu’elle n’a pas souhaité communiquer sur son séjour à l’hôpital ? Toujours est-il qu’elle n’a pas jugé utile, malgré son état, de se faire représenter, comme le prévoient les statuts en cas d’incapacité, par le commissaire qui arrive en deuxième position dans l’ordre protocolaire. En l’espèce, la première vice-présidente exécutive de la Commission, l’Espagnole Teresa Ribera.

Dimanche 12 janvier au soir, on ne savait toujours pas quand Ursula von der Leyen compte revenir à Bruxelles. Interrogée par Le Monde, la Commission a répondu que ce n’était « pas encore clair ». Jeudi 9 janvier, Paula Pinho, sa porte-parole en chef, avait néanmoins fait savoir qu’Ursula von der Leyen se ferait remplacer par Teresa Ribera mercredi 15 janvier, quand le collège des commissaires doit se réunir, si sa santé ne lui permettait pas d’y assister.

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