Une boîte de quétiapine, dans une pharmacie de Quimper, le 27 mars 2025.

Des tiroirs qui se vident et d’autres qui se remplissent. Les pénuries de médicaments, fléau des patients et des professionnels de santé, se poursuivent dans les pharmacies en France. Les traitements contre les troubles psychiatriques ou de l’humeur, qui connaissent de fortes tensions d’approvisionnement depuis l’automne, continuent de faire défaut dans de nombreuses officines, en dépit d’un léger mieux sur certaines références.

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L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a notamment averti, le 5 août, d’une « dégradation de la disponibilité » des traitements à base de quétiapine, un antipsychotique prescrit à 250 000 personnes dans l’Hexagone pour soigner les troubles bipolaires et la schizophrénie, dans les dosages de 300 mg et 400 mg. L’autorité de santé estime que les difficultés d’approvisionnement persisteront jusqu’à la mi-septembre.

Inscrite sur la liste des médicaments considérés comme essentiels, la quétiapine, distribuée en France sous le nom de marque Xeroquel ainsi que sous des versions génériques, connaissait déjà depuis l’automne 2024 de fortes tensions à la suite de problèmes de production chez l’un de ses principaux fabricants, le façonnier grec Pharmathen, qui fournit habituellement 60 % du marché français. Le laboratoire Viatris, qui ne dépendait pas de ce sous-traitant, avait jusqu’ici compensé ces insuffisances. Mais il fait aujourd’hui face, lui aussi, à des difficultés à la suite d’un « retard de conditionnement du produit fini ».

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