Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa (au centre), et le ministre des relations internationales, Ronald Lamola (à gauche), à Johannesburg, le 20 février 2025.

« Tout ce que nous pouvons faire, c’est formuler une offre, attendre et espérer. » C’est un aveu d’impuissance d’une candeur inhabituelle qu’a livré le ministre sud-africain du commerce, Parks Tau, au cours d’une conférence de presse lundi 4 août. Alors que l’Afrique du Sud se verra imposer des droits de douane de 30 % par l’administration américaine à partir de jeudi, les autorités de la première économie d’Afrique assurent « garder tous les canaux de communication ouverts » avec la Maison Blanche. Mais celle-ci, guère pressée, a laissé passer la date butoir des négociations sans donner de réponse à la proposition commerciale de Pretoria.

Malmenée depuis des mois par Donald Trump, l’Afrique du Sud s’est « abstenue de répondre, même face aux provocations les plus extrêmes », a souligné son ministre des relations internationales, Ronald Lamola, lundi. Les enjeux sont trop grands : « Des emplois, des moyens de subsistance, l’économie », a-t-il résumé. D’après le gouvernement, jusqu’à 30 000 emplois pourraient être menacés par les droits de douane américains dans des secteurs comme l’industrie automobile, l’agriculture ou le textile, jusque-là exemptés de taxes vers les Etats-Unis grâce à l’African Growth Opportunity Act (AGOA).

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