
Tous les jours, il se lève à 5 heures, s’astreint à une série d’exercices physiques, effectue une batterie d’examens pour suivre l’évolution de ses paramètres biologiques, avale près d’une centaine de pilules, enchaîne les séances de luminothérapie, d’oxygénothérapie hyperbare (une méthode d’administration importante d’oxygène) ou encore de thérapie par ondes de choc sur le pénis ou sur les articulations, et suit un régime végétalien draconien lui imposant d’ingurgiter l’intégralité de ses apports caloriques journaliers avant 11 heures. Cette routine anti-âge réglée comme du papier à musique, excessive, voire délirante, c’est celle de Bryan Johnson, 47 ans.
Visage lisse quelque peu figé, silhouette sèche et élancée, cheveux châtains coupés court, cet homme d’affaires américain, qui se présente avec autodérision sur le réseau social TikTok comme « le fou qui essaie de ne pas mourir », est devenu il y a deux ans le symbole du « biohacking ». Dans une version poussée à l’extrême : sa quête obsessionnelle d’éternité a conduit l’entrepreneur à se faire transfuser en 2023 du sang de son fils, alors âgé de 17 ans, dans l’espoir que celui-ci le rajeunirait. Une pratique controversée et déconseillée par les autorités de santé outre-Atlantique, compte tenu du manque de preuves cliniques de son efficacité sur l’homme. Ce quotidien hors normes, suivi notamment par 1,9 million d’abonnés sur Instagram, lui a valu les honneurs d’un documentaire sur Netflix, Don’t Die. L’homme qui voulait être éternel, disponible sur la plateforme depuis janvier.
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