Vendredi 12 septembre, l’agence Fitch a dégradé la note de la France. Au niveau où il se situe (A+), le rating souverain du pays [la note accordée à la dette publique] reste plus élevé que ceux de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal, dont les conditions d’emprunt sur les marchés obligataires sont pourtant équivalentes (pour l’Italie) ou meilleures (pour l’Espagne et le Portugal). Mais la tendance est inverse : depuis le début 2022, notre rating a été révisé en baisse deux fois ; celui du Portugal a été rehaussé trois fois.

Les motifs de la décision du 12 septembre sont clairement énoncés par Fitch dans le communiqué qui l’accompagne : ratio de dette élevé et en hausse, incapacité patente à remettre les finances publiques en ordre, instabilité politique avérée. Il est probable que les agences Moody’s et Standard & Poor’s, dont les notes vont être revues dans les semaines qui viennent, lui emboîteront le pas. La politique économique va devoir être conduite sous la surveillance des marchés et des agences de notation.

Notre pays n’a pas vraiment l’expérience de ce type de situation. Dans les années 1980, c’était par le taux de change que se manifestaient les tensions, avant que François Mitterrand ne se résolve à changer de politique économique plutôt que de sortir du système monétaire européen. Ce revirement a laissé des traces durables dans la mémoire collective. Mais aujourd’hui, le problème n’est pas, comme alors, la divergence économique entre la France et l’Allemagne. Il est notre propre capacité à tracer un chemin crédible vers la maîtrise de l’endettement public.

L’agence de notation américaine Fitch a abaissé à A+ la note accordée à la dette publique française.

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