La ville de Bombay, en Inde, le 7 mars 2024.

Et si les droits de douane vertigineux de 50 % imposés par Donald Trump à l’Inde n’étaient pas une si mauvaise nouvelle ? Certes, les Etats-Unis restent le principal débouché des exportations indiennes, mais l’impact sur son économie devrait être limité. Et cette offensive douanière pourrait surtout inciter New Delhi à développer son marché intérieur et à relancer ses exportations de services. Le choc tarifaire pourrait donc se révéler salutaire pour l’Inde.

Malgré les efforts déployés par le premier ministre, Narendra Modi, depuis 2014, pour promouvoir le Make in India et intégrer chaque année de 10 à 20 millions d’Indiens qui arrivent sur le marché du travail, l’industrie manufacturière peine à décoller, à l’exception de secteurs comme l’automobile ou la pharmacie. La part de l’industrie dans le produit intérieur brut (PIB) est tombée de 31 % à 25 % entre 2008 et 2024. Cette faiblesse constitue aujourd’hui un avantage : les exportations indiennes vers les Etats-Unis ne représentent que 2 % du PIB, selon le cabinet Capital Economics. Et certaines exemptions – sur les produits électroniques, comme les smartphones, ou les médicaments génériques – devraient protéger près d’un tiers de ces exportations.

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