La foire Art Basel Paris au Grand Palais, à Paris, le 16 octobre 2024.

Les galeries d’art françaises sont préoccupées. Et elles le font savoir dans le baromètre que publie le lundi 14 juillet le Comité professionnel des galeries d’art (CPGA), qui regroupe 324 adhérents. D’après l’enquête, réalisée avec le concours du cabinet de sondage Iddem, 85 % des sondés se disent pessimistes sur la santé économique de leur secteur. Un constat qui contredit la théorie du ruissellement, selon laquelle l’installation dans la capitale d’Art Basel Paris et de puissantes enseignes étrangères aurait forcément profité aux galeries moins dotées.

En 2024, le chiffre d’affaires global des galeries françaises a baissé en moyenne de 6 %. Ce qui peut sembler un moindre mal quand, dans le même temps, le marché de l’art dans sa globalité a dégringolé de 12 %, selon le rapport Art Basel UBS 2025. Sauf qu’un cinquième des marchands français mentionnent une chute d’activité supérieure à 20 %. « Le marché se retrouve au niveau de 2010, avec une décennie de croissance perdue », résume le galeriste Philippe Charpentier, nouveau président du CPGA.

Or, dans le même temps, les frais, notamment de participation aux foires, ont explosé. Fin juin, au moment d’annoncer qu’il fermait ses espaces après trente ans d’activité, le galeriste californien Tim Blum posait crûment les choses : 85 % de ses ventes à la Foire de Bâle, en Suisse, avaient été scellées en amont, à partir de l’envoi de JPEG. Mais entre le coût du stand, le transport et l’hébergement, la participation au salon lui a coûté 45 000 dollars (38 500 euros), grevant d’autant ses maigres bénéfices.

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