Guillaume Larrivé, proche de Bruno Retailleau, quitte la présidence de l’Office de l’immigration et de l’intégration
Guillaume Larrivé, proche de l’ex-ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, a annoncé jeudi sa démission de la présidence de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) en dénonçant l’« abandon » par le nouveau gouvernement d’une « ambition de réduction » de l’immigration.
« Je ne saurais me faire complice d’une politique que je désapprouve, en acceptant passivement d’obéir à des choix qui me paraissent profondément contraires à l’intérêt national », écrit-il dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, moins de deux mois après sa nomination en tant que président du conseil d’administration de l’OFII.
Dans ce courrier publié sur X, le vice-président du parti Les Républicains (LR) explique avoir accepté de prendre cette mission, début septembre, « afin de contribuer à réduire l’immigration et promouvoir l’assimilation ». « Les premiers résultats étaient un encouragement à amplifier l’effort », mais « il m’apparaît hélas, à l’écoute de la déclaration de la politique générale prononcée par le nouveau premier ministre », Sébastien Lecornu, et à « la lecture du projet de loi de finances », que « toute ambition de réduction de l’immigration est désormais abandonnée », estime-t-il.
« Aucun effort opérationnel sérieux ne pourra être engagé pour baisser drastiquement le nombre de visas et augmenter significativement celui des expulsions. Aucune réforme rigoureuse (AME, conditionnalité des aides sociales) ne sera conduite », a-t-il déploré. Dans sa déclaration de politique générale, mardi, Sébastien Lecornu a affirmé que la France devait « savoir accueillir », mais « aussi savoir dire non », et a fait de l’exécution effective des obligations de quitter le territoire français « une priorité ».