« Coup de tonnerre » dans le paysage musical hexagonal. Les Foudres, première cérémonie à récompenser le metal français, se tiennent en public au Bataclan, à Paris, jeudi 9 octobre. Si Les Flammes marquent, depuis 2023, l’émancipation du rap tricolore en réaction aux contestées Victoires de la musique, c’est maintenant au tour du rock tendance dure de pallier une sous-représentation de ce genre musical.
Car aussi surprenant soit-il, aucun groupe metal digne de ce nom n’a eu les honneurs des Victoires de la musique depuis sa création en 1985 ; même du temps de la catégorie « Album rock de l’année », disparue en 2019. Des piliers du genre comme Trust, Mass Hysteria ou Gojira n’ont, en effet, jamais eu ce privilège, malgré leurs carrières bien établies, et leur capacité à remplir des Zéniths.
Le metal est pourtant loin d’être marginal en France, et peut notamment se targuer d’avoir un festival de renommée mondiale, le Hellfest en Loire-Atlantique (complet à chaque édition, avec plus de 180 000 festivaliers) ainsi que le Motocultor dans le Morbihan (55 000 entrées en moyenne). En 2024, d’autres événements ont contribué à son rayonnement, tel l’exposition « Metal. Diabolus in musica » à la Philharmonie de Paris, et surtout, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris dont l’un des points d’orgue fut la spectaculaire performance de Gojira avec la mezzo-soprano Marina Viotti, qui ont interprété le titre Mea Culpa (Ah ! Ça ira). En février, à Los Angeles, le groupe death metal landais a remporté un Grammy Award de la meilleure prestation metal, raflant la mise devant les illustres Metallica et Judas Priest.
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