Des techniciens de la SNCF reconnectent des câbles ferroviaires en gare de Mont-de-Terre, à Lille, le 25 juin 2025.

Rien ne protège les voies ferrées des aléas climatiques, des tempêtes, des orages, du grand froid ou des fortes chaleurs. Dans un monde en réchauffement, la fréquence de ces dernières va croissant, et l’Europe en fait la douloureuse expérience ces jours-ci. Lundi 30 juin, Météo-France a ainsi annoncé que seize départements, dont le bassin parisien et le centre, devaient passer de vigilance orange à rouge, tandis que 68 restaient en vigilance orange.

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La végétation sèche aux abords des voies peut s’embraser si la friction entre les roues d’un train et le rail provoque une étincelle. Les cartes électroniques des appareils de signalisation sont sensibles à la chaleur et les guérites où ils sont logés doivent impérativement être climatisées. Des arbres peuvent tomber sur la voie si des orages suivent les fortes chaleurs. Enfin et surtout, le cuivre des caténaires et l’acier des rails grimpent vite en température, bien au-delà de la température de l’air. Ce qui peut induire des ralentissements, voire provoquer des catastrophes si le sujet n’est pas pris en compte.

A l’issue du comité interministériel de crise qui s’est tenu dimanche 29 juin place Beauvau, le ministre des transports, Philippe Tabarot, a prévenu que « par mesure de sécurité, des changements dans les plans de transport, pourront être décidés, allant de modifications d’horaires à des annulations ponctuelles de trains ». Lundi soir, la SNCF n’avait prévu aucune modification substantielle de son plan de circulation pour mardi. Pourtant cette journée, qui devrait être historiquement chaude en France, impose à l’entreprise et à sa filiale chargée de la gestion de l’infrastructure, SNCF Réseau, une surveillance renforcée.

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