Sur les rivages habituellement ensoleillés des Caraïbes, l’horizon s’assombrit pour cinq Etats des Petites Antilles dotés de dispositifs de « citoyenneté par investissement » (Citizenship by Investment, ou CBI). Engagés depuis plusieurs années dans un bras de fer avec l’Union européenne au sujet de leurs passeports dorés, que Bruxelles voit d’un mauvais œil, ces petits pays insulaires, voisins de la Martinique et de la Guadeloupe, se trouvent désormais dans le collimateur des Etats-Unis, également en raison de cette activité controversée.
En réponse aux menaces qui s’accumulent, les gouvernements de ces cinq micro-Etats – Antigua-et-Barbuda, la Dominique, la Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis et Sainte-Lucie – ont proposé conjointement un paquet de réformes inédites de leurs programmes nationaux de vente de passeports, mis en place successivement entre 1984 et 2013. Long de 66 pages, le projet d’accord, daté du 1er juillet et rendu public sur le site de la Banque centrale des Caraïbes orientales, au terme de plusieurs mois de consultations et de tractations, introduit une dose d’harmonisation de ces dispositifs, prévoit la création d’une autorité supranationale de régulation des programmes de CBI et durcit les conditions d’octroi et de renouvellement des passeports dorés.
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