Dans un stand de tir, à Mulhouse, en 2023.

Adresses, courriels, numéros de téléphone, de licence… Les fuites de données numériques ont beau se suivre et se ressembler, elles n’ont pas toutes les mêmes implications. Celle qu’a subie la Fédération française de tir, le week-end des 18 et 19 octobre, angoisse tout particulièrement ses plus de 240 000 potentielles victimes.

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Grâce aux informations récupérées, les pillards pourraient avoir constitué un répertoire de centaines de milliers de Français susceptibles de posséder des armes. « Tous les tireurs sportifs ne possèdent cependant pas des armes à leur domicile », pointe Yves Golléty, président de la Chambre syndicale nationale des armuriers.

L’inquiétude des propriétaires est d’autant plus grande que certains ont la sensation d’être maintenus dans l’ombre par la fédération quant à l’ampleur des dégâts – l’instance n’a, par exemple, pas précisé le nombre de personnes concernées. « Les autorités chargées des investigations avec qui nous échangeons, telles que l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information et la brigade de lutte contre la cybercriminalité, nous ont interdit de communiquer sur certains éléments, se justifie le président de la fédération, Hugues Senger. Pour être efficace dans ce genre d’affaires, il faut savoir rester discret, même si, évidemment, ça n’est pas très confortable. »

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