Marine Le Pen et le RN vont « bien sûr » voter en faveur de la suspension de la réforme des retraites
Marine Le Pen a annoncé, sur RTL, que le groupe RN à l’Assemblée nationale allait « bien sûr » voter en faveur de la suspension de la réforme des retraites aujourd’hui.
Quant au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), l’ancienne candidate à la présidentielle n’a pas souhaité dire ce qu’elle comptait faire, se contentant d’annoncer qu’avec son groupe, ils regarderaient « les équilibres qui sortent de tout cela ». Sur le sujet du « budget général », Mme Le Pen a souhaité rappeler que « quand on est dans l’opposition, en règle générale, on ne vote pas le budget général, d’autant qu’un certain nombre de choses ont été votées qui nous posent de gros problèmes ».
Marine Le Pen a également annoncé qu’elle ne comptait pas déposer de nouvelle motion de censure contre le gouvernement à l’Assemblée nationale, pour l’heure. « Pour une raison simple, elle n’a pas de sens d’être votée. Je n’ai pas le goût de l’effort inutile. Je ne fais pas des motions de censure pour me faire plaisir. On voit bien que le Parti socialiste s’est fait acheter par le gouvernement et je ne le vois pas, aujourd’hui, faire marche arrière, il aurait trop à perdre », a-t-elle déclaré.
La cheffe de file des députés RN assure que son « objectif n’est pas de faire chuter le gouvernement », mais « d’obtenir des élections ». « On est dans une situation où les votes sont la conséquence des accords entre le gouvernement et un parti qui fait 1,5 % des voix à la présidentielle ? Qu’un [tel] parti détermine les grands axes de la politique budgétaire de la nation, ça me pose une difficulté », a-t-elle poursuivi, estimant que « la seule solution pour régler ce problème-là, c’est de revenir aux élections et il y a moyen [d’y arriver], c’est la censure du gouvernement ».
Par ailleurs, interrogée sur son sort judiciaire, Mme Le Pen a déclaré qu’elle ne serait pas candidate à la présidentielle si elle est de nouveau condamnée dans l’affaire des assistants parlementaires européens du FN : « A partir du moment où la cour d’appel va rendre probablement son arrêt au mois de septembre, je ne vais pas laisser traîner, parce que je suis attachée à ce que nos idées arrivent au pouvoir. Si je suis empêchée et que la Cour de cassation me donne raison, trois ou quatre mois après, il sera trop tard pour faire une campagne présidentielle correcte. » Dans ce cas-là, Marine Le Pen estime « être une évidence » que Jordan Bardella la remplace.




