La folle entreprise trumpienne visant à faire capituler les Ukrainiens a tourné court. Face à la trahison américaine, les Européens et les Canadiens resserrent les rangs et ne relâchent pas la pression sur la Maison Blanche. Vladimir Poutine espère la levée des sanctions américaines, ce qui fait rebondir le rouble, mais les taux d’intérêt restent très élevés. La politique américaine est imprévisible. Dans le même temps, la guerre continue.
La Russie est l’acteur majeur de ce conflit. Et pourtant, la situation dans le pays agresseur reste un angle mort de l’analyse. Le Kremlin cultive notre ignorance, dans le bruit et la fureur des bombes et des cyberattaques. Les discours arrogants, les menaces et les mensonges créent l’illusion d’une machine de guerre poutinienne en bon état de marche. Il est urgent de revenir aux faits et de souligner les limites de la capacité russe à mener seule un conflit de longue durée en Europe.
Vladimir Poutine est pressé de signer un cessez-le-feu, à ses conditions, car il a besoin d’une pause. Flatté par Donald Trump, il a abattu ses cartes. Il exige un accord signant la reddition immédiate et la démilitarisation de toute l’Ukraine ainsi que l’interdiction de forces de maintien de la paix, la levée des sanctions occidentales et le départ du président Zelensky.
Coût considérable
Ces demandes extravagantes dévoilent les vulnérabilités de la machine de guerre et les dysfonctionnements du pouvoir, qui s’enferme dans sa propre désinformation. Les unités combattantes sont épuisées par les offensives sur la ligne de front.
En 2024, elles ont réussi à gagner environ 0,6 % du territoire de l’Ukraine, à un coût considérable : des centaines de milliers de tués et de blessés, de lourdes pertes en matériel et armement, les ripostes ukrainiennes en territoire russe, notamment l’occupation d’une partie de la région de Koursk. Dans les territoires qu’ils occupent, les Russes rencontrent de nombreux obstacles : bombardements, sabotages, défauts d’approvisionnement, manque d’argent. Les populations captives ne collaborent pas.
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