Quatre jours après le passage du cyclone tropical Chido, qui a frappé Mayotte samedi 14 décembre, les services de l’Etat ne sont toujours pas en capacité d’estimer le bilan humain sur l’archipel, mais redoutent plusieurs centaines de morts.
La société Maxar, spécialisée dans la technologie spatiale, a rendu public, via l’Agence France-Presse, plusieurs photographies satellites prises le lundi 16 décembre au-dessus du département français d’outre-mer. Les images témoignent d’un niveau de destruction effrayant du bâti et des infrastructures routières.
A Mamoudzou, chef-lieu de Mayotte et principale ville de l’île de Grande-Terre, la plupart des bâtiments n’ont pas résisté aux vents dévastateurs, mesurés par Météo-France à plus de 180 km/h, avec des rafales approchant les 250 km/h dans le nord de l’île.
Les zones industrielles du nord de la ville, composées de bâtiments « en dur », ont mieux résisté, mais ont tout de même subi d’importants dommages.
Le port de plaisance situé sur la côte est, le long de la route nationale n° 2, a été complètement balayé par la tempête et la submersion marine qu’elle a provoquée.
Sur l’île de Petite-Terre, qui abrite les communes de Dzaoudzi et de Pamandzi, à l’est de l’île principale de Grande-Terre, les dégâts sont également considérables. C’est cette partie du département que le cyclone a frappée en premier.
Le port de Dzaoudzi a été, comme le reste de la commune, soufflé par le cyclone, ses quais étant en partie détruits.
Le ministère de l’intérieur estime pour l’instant que 70 % des habitants de Mayotte ont été « gravement touchés » par le cyclone.
Le service d’urgence du programme européen Copernicus estime quant à lui, sur la base des images satellites, que plus de 19 000 bâtiments et 105 km de routes ont été endommagés ou détruits.