
Au-delà de sa signification religieuse, la fête de Noël est aussi l’occasion de faire bonne chère. L’abondance alimentaire des commerces de bouche et les étalages débordants des magasins attestent de cette volonté de festoyer. Dès qu’approche la fin du mois de décembre, notre société semble atteinte d’une véritable frénésie d’achat de nourriture.
La préparation du dîner du réveillon ou du déjeuner du 25 décembre devient pour quelque temps un sujet de discussion au sein des familles où, parfois, le choix de la volaille fait débat, entre la dinde, l’oie et le chapon. Grand moment de convivialité et de commensalité, la table de Noël symbolise pour la plupart d’entre nous le respect des coutumes culinaires, lesquelles sont pourtant bien plus récentes qu’on ne le pense généralement et différentes de celles des Noël d’antan.
Outre les volatiles, on y trouve souvent des fruits de mer, plus particulièrement des huîtres, du saumon fumé, mais aussi du foie gras, des escargots, voire du boudin blanc truffé, sans oublier la fameuse bûche de Noël. Chacun s’adapte selon ses moyens financiers, la truite fumée peut remplacer le saumon, la mousse de foie de canard se substituer au foie gras, le crémant tenir lieu de champagne, et la bûche peut être glacée.
Des produits dits de luxe sont aujourd’hui plus accessibles que jadis, tel le caviar que l’on trouve désormais en supermarché. L’important est de pouvoir faire bombance, de consommer ce que l’on ne mange pas habituellement, de banqueter avec ses proches. Noël, pour nombre d’entre nous, est avant tout un moment de partage à table, et moins une cérémonie religieuse, même s’il reste l’une des plus importantes fêtes de la chrétienté.
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