
En ce soir d’août 2024, sur la terre battue d’Arequipa (Pérou), perchée à 2 300 mètres, Alice Tubello, alors 219e à la WTA, s’incline après trois heures d’un âpre combat, au tie-break du troisième set, contre une joueuse locale, sans classement mondial, mais rompue à ces conditions extrêmes.
Encore sonnée par l’effort, la Française de 23 ans s’effondre sur un banc et laisse couler ses larmes. Lorsqu’elle allume machinalement son téléphone pour réserver les billets d’avion du retour vers la France, l’appareil se met à vibrer en continu. Des messages Instagram en toutes langues saturent l’écran. « Sale pute pathétique », « j’espère que tes bras seront brisés », « quelle merde », « puisse Dieu te tuer »…
« J’étais la tête de série numéro 1, j’enchaînais les victoires, je savais que j’étais favorite et que les cotes des paris étaient largement en ma faveur », raconte la championne, attablée, ce jour glacial de fin novembre 2025, devant un buffet à volonté asiatique d’une zone commerciale de Clermont-Ferrand. Le matin même, elle tapait la balle sur un court couvert de son club, le Stade clermontois. Elle enchaînera avec une séance de préparation physique, non loin du restaurant. Le lendemain, direction l’Oise pour une rencontre d’interclubs, contre le Tennis club de Méru (Oise). La routine de fin de saison pour la 430e joueuse mondiale.
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