Des maisons détruites à la suite d’une attaque aérienne pakistanaise, à Spin Boldak (Afghanistan), le 16 octobre 2025.

L’Afghanistan et le Pakistan respectent, jeudi 16 octobre, un cessez-le-feu approuvé la veille, après plusieurs jours de combats ayant fait des dizaines de morts dans leurs régions frontalières et ayant débordé jusqu’à la capitale afghane, Kaboul.

« Aucun tir n’a été recensé dans les districts frontaliers depuis hier soir [mercredi]. Mais des troupes paramilitaires supplémentaires ont été déployées pour contrer toute opération qui pourrait compromettre le cessez-le-feu », a déclaré à l’AFP un haut responsable sécuritaire pakistanais, sous couvert d’anonymat. Le cessez-le-feu, entré en vigueur mercredi, est censé durer quarante-huit heures.

Le calme est également revenu à Kaboul où, peu de temps avant l’annonce de cessez-le-feu mercredi, de nouvelles explosions avaient retenti. Des sources de sécurité pakistanaises ont indiqué que l’armée y avait visé un groupe armé avec « des frappes de précision ». A Chaman, ville située du côté pakistanais de la frontière, les marchés ont rouvert. Même constat de l’autre côté, à Spin Boldak, où des habitants qui avaient fui regagnent leur domicile.

Plusieurs bilans après cette série d’attaques ont été publiés. Selon l’ONG italienne Emergency, qui gère un hôpital dans la capitale afghane, cinq personnes ont été tuées et 35 autres blessées à Kaboul.

Selon Karimullah Zubair Agha, directeur de la santé publique de Spin Boldak, dans la province de Kandahar, au moins quarante civils ont été tués et 170 autres blessés côté afghan. La Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua) avait recensé au moins 18 civils tués et plus de 350 blessés durant ces quelques jours.

Tensions récurrentes

Après ces confrontations armées, parmi les plus graves des dernières années à la frontière des deux pays, l’Afghanistan et le Pakistan ont approuvé un cessez-le-feu de quarante-huit heures, entré en vigueur dans la soirée de mercredi.

Ce nouveau cycle de violence a commencé le 9 octobre par des explosions survenues à Kaboul, près de la place Abdul-Haq et de plusieurs bâtiments gouvernementaux, et dans la province de Paktika. Elles avaient été attribuées au Pakistan par le gouvernement taliban, qui a par la suite lancé une opération militaire à la frontière.

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Au cœur des tensions récurrentes entre l’Afghanistan et le Pakistan figurent notamment des groupes terroristes, plus précisément les talibans pakistanais (Tehrik-e-Taliban Pakistan) qui seraient soutenus par l’Afghanistan, selon les autorités pakistanaises.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La rivalité entre New Delhi et Islamabad, toile de fond des affrontements frontaliers entre le Pakistan et l’Afghanistan

Le Monde avec AFP

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