Dans le hangar des douanes à l’aéroport de Liège-Bierset, en Wallonie, des caisses, des boîtes et des paquets de toutes tailles, la plupart siglés « Made in China », sont empilés du sol au plafond, sur trois étages de rayonnages. Une croix inscrite au feutre dans l’une des trois cases prévues (« sécurité », « contrefaçon » ou « fiscal ») indique pourquoi ces colis ont été saisis : dangereux, faux, privés d’étiquetage, déclarés en dessous de leur valeur pour échapper à la taxation, etc.

Ces produits sont soit promis à des contrôles additionnels, soit à être renvoyés à leur expéditeur, soit à être détruits. Si elle a affaire à une contrefaçon de grande ampleur, une marque déléguera peut-être des inspecteurs ou un avocat, avant de lancer d’éventuelles poursuites contre l’expéditeur. Mille dossiers pour contrefaçon sont ouverts chaque mois à Liège-Bierset mais il y a très peu d’espoir d’identifier et de poursuivre un exportateur en Chine. Et comme les colis sont expédiés dans toute l’Europe, pas davantage de chances de mettre en cause le destinataire. Par exemple, celui qui avait acheté cette tête de crocodile, sur laquelle les gabelous (douaniers) ont mis la main il y a quelques semaines.

Pokémon, Lego, chaussures de sport, maillots de foot, AirPods : c’est le hit-parade actuel des produits saisis à Liège, devenu l’un des principaux « hubs » européens de l’e-commerce chinois, surtout, américain, aussi.

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