Il n’est pas nécessaire d’être expert des océans pour savoir que notre avenir y est fondamentalement lié. La santé de la planète – et les droits de ceux qui en dépendent – monte et descend avec la marée.

L’océan n’est pas seulement une immense étendue d’eau : il constitue le système de survie de la planète. Il régule la température, absorbe le carbone, produit de l’oxygène, abrite une biodiversité inestimable et soutient les moyens de subsistance, les cultures, l’alimentation et l’identité de milliards d’êtres humains à travers le monde.

Bien qu’il soit une source essentielle de vie, l’océan subit une dégradation sans précédent. Le changement climatique, l’exploitation industrielle, la pollution plastique, la surpêche et l’urbanisation côtière accélèrent cette détérioration.

Nous assistons à des vagues de chaleur marine, à l’augmentation des zones mortes, à une chute de la biodiversité et à la montée du niveau de la mer à un rythme alarmant. Ce ne sont pas de simples alertes scientifiques abstraites ; elles ont des conséquences concrètes : atteintes à la santé, décès, déplacements, insécurité alimentaire – avec des répercussions profondes sur les moyens de subsistance de millions de personnes, notamment les plus marginalisées.

1 000 milliards de dollars par an

Près de 500 millions de personnes dépendent de la pêche artisanale, dont de nombreuses communautés autochtones et côtières, véritables gardiennes de l’océan et de sa biodiversité. Pourtant, bien qu’elles soient en première ligne, ces communautés sont rarement incluses dans les processus décisionnels, alors même qu’elles sont essentielles aux solutions.

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D’un point de vue économique, les faits sont déjà établis : la dégradation des océans coûte chaque année 1 000 milliards de dollars (environ 876 milliards d’euros) à l’économie mondiale. Sans action urgente, ce chiffre continuera d’augmenter.

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