Selon des ONG et l’ONU, toute la population de la bande de Gaza vit « un risque critique » de famine d’ici à septembre

La bande de Gaza est confrontée à « un risque critique de famine », avec 22 % de la population bientôt dans une situation « catastrophique », au terme de dix-neuf mois de conflit et plus de deux mois de blocage de l’aide humanitaire, selon le rapport IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire) publié lundi.

Une famille revenue les mains vides d’une tentative de réception de nourriture, près d’une cuisine communautaire, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 mai 2025.

Toute la population – quelque 2,1 millions de personnes – risque d’être d’ici à septembre en situation de crise « ou pire » en terme d’insécurité alimentaire, et 470 000 d’entre elles, soit 22 % du total, en situation de « catastrophe », selon ce rapport, fruit du travail d’expertise d’ONG, d’institutions et d’agences de l’ONU spécialisées.

« Des produits indispensables à la survie des gens sont soit épuisés, soit devraient manquer dans les semaines à venir. Toute la population est confrontée à de hauts niveaux d’insécurité alimentaire aiguë, un demi-million faisant face à de l’inanition », insiste le rapport. Du 1er avril au 10 mai, le consortium, qui classe le niveau d’insécurité alimentaire selon cinq niveaux, a classé 244 000 personnes en situation de catastrophe (niveau 5), 925 000 en niveau 4 (urgence). « C’est une détérioration significative par rapport à la précédente analyse de l’IPC » publiée en octobre, note le rapport.

Dans la foulée de cette publication, « face au risque imminent de famine, à l’effondrement quasi total de l’agriculture et à la possible apparition d’épidémies meurtrières à Gaza », l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a appelé à « la restauration immédiate de l’accès humanitaire et à la levée des blocus ».

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