
L’objectif est atteint pour les volleyeuses françaises : elles disputeront la phase finale du Mondial, qui se déroule à Bangkok jusqu’au 8 septembre. Les Bleues ont validé leur billet pour les huitièmes de finale de la compétition, en battant la Grèce en quatre sets (17-25, 25-21, 28-26, 25-17), mardi 26 août à Chiang Mai (Thaïlande).
Tout n’a pas été parfait dans ce match, loin de là, mais les Françaises ont assuré l’essentiel. Au prochain tour, elles affronteront la Chine (5e nation au classement mondial) ou la République dominicaine (10e) et n’auront rien à perdre.
Cela faisait plus de cinquante ans, depuis 1974, que l’équipe de France n’avait plus participé à la compétition. Longtemps considéré comme le maillon faible des sports collectifs dans le pays, le volley au féminin a conforté sa place dans le gotha international, au début de l’été, en terminant 9e de la Ligue des nations, une compétition qui réunit les 18 meilleures sélections de la planète.
Face à la Grèce (28e), les Bleues (14es) partaient favorites. D’autant qu’elles avaient fait jeu égal avec le Brésil, médaillé de bronze aux Jeux de Paris, deux jours plus tôt (défaite au tie-break). Mais l’enjeu était de taille pour les deux équipes, qui pouvaient se targuer d’une victoire sur Porto Rico et se retrouvaient dans la même situation : obligées de gagner pour poursuivre leur aventure thaïlandaise.
Héléna Cazaute sonne la révolte
Très tendues, les Françaises ont complètement raté leur début de rencontre. Les Grecques, qui avaient visiblement décortiqué leur jeu à la vidéo, sont parvenues à contrer les smashs d’Iman Ndiaye, l’arme fatale du groupe tricolore. Heureusement, elles se sont ressaisies lors du deuxième set. Comme souvent, c’est la capitaine française, Héléna Cazaute, qui a sonné la révolte, bien épaulée par la puissante centrale Eva Elouga. Le réveil d’Amandha Sylves et d’Iman Ndiaye a permis aux Bleues d’égaliser à une manche partout.
Elles semblaient avoir fait le plus dur, mais sont retombées dans leurs travers à l’entame du troisième set, confondant vitesse et précipitation. L’ambiance était de plus en plus irrespirable, quand Héléna Cazaute a fait pencher la balance du côté tricolore. Alors que son équipe était menée 15-21, la réceptionneuse-attaquante de Milan, qui évoluera à Istanbul la saison prochaine, a fait parler sa puissance pour permettre au Bleues de passer devant (28-26).
Dans le dernier set, Iman Ndiaye et Héléna Cazaute appuyaient sur l’accélérateur et l’équipe de France s’est enfin libérée. Au bord du terrain, les remplaçantes ont même entamé une petite danse. Comme un symbole, Héléna Cazaute a conclu ce duel sur un smash. La capitaine, qui aura fait étalage de sa classe et de son leadership tout au long du match, termine meilleure marqueuse de la rencontre, avec 25 points.