Le ministre de la défense allemand appelle l’industrie de son pays à « augmenter ses capacités » de production

Le ministre de la défense allemand, Boris Pistorius, a appelé dimanche, dans un entretien au Financial Times, à l’augmentation de la production d’armes de son pays pour répondre aux plans de dépenses en plein essor, notamment pour aider le gouvernement ukrainien face à la Russie.

M. Pistorius doit rencontrer le secrétaire à la défense américain, Pete Hegseth, lundi à Washington, pour discuter d’une « feuille de route » pour le soutien américain à la sécurité en Europe. Une réduction de l’aide américaine ne doit pas devenir « une invitation pour [Vladimir] Poutine », a-t-il averti.

Berlin entend augmenter ses dépenses de défense annuelles, jusqu’à 162 milliards d’euros en 2029, ce qui représente une augmentation de 70 % par rapport à 2025. « Il n’y a plus de raison de se plaindre maintenant, a déclaré le ministre à l’attention des armateurs allemands. L’industrie sait très bien qu’elle doit désormais apporter des résultats. »

« L’industrie doit augmenter ses capacités. Cela s’applique aux munitions, aux drones, aux tanks – à presque tous les secteurs, en somme », a-t-il déclaré. Néanmoins, il a réaffirmé que l’Allemagne n’enverrait pas de missiles à longue portée Taurus, réclamés de longue date par Volodymyr Zelensky.

Quant aux systèmes antiaériens Patriot, promis par les Etats-Unis à l’Ukraine pour contrer les frappes russes, M. Pistorius a déclaré que l’Allemagne n’en avait « plus que six » et ne pouvait « définitivement pas en fournir davantage » à Kiev. Le ministre a toutefois dit qu’il discuterait d’une proposition qu’il avait faite à M. Hegseth pour que l’Allemagne achète deux systèmes Patriot aux Etats-Unis pour le compte de l’Ukraine.

« J’ai toujours été convaincu que si l’on veut parler de paix et de détente sur un pied d’égalité, on ne peut le faire qu’en position de force, à hauteur d’yeux, a-t-il résumé. Le but n’est pas d’intimider, mais de montrer que l’on sait ce dont on est capable. Nous voulons vivre en paix avec vous, mais ne pensez pas que nous sommes faibles ou que nous ne nous défendrons pas. C’est encore vrai aujourd’hui. »

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