Marie-Noëlle Martinez avait-elle un pressentiment ? Deux jours avant la 10e étape du Tour de France, remportée par le Britannique Simon Yates (Visma-Lease a Bike), lundi 14 juillet, la grand-mère de Lenny Martinez, le coureur de la Bahrein-Victorious, glissait au Monde : « J’aimerais tellement pouvoir assister au départ à Ennezat », dans le Puy-de-Dôme. Il faut dire que la fête nationale a une saveur particulière sur les routes du grand barnum. Plus que tout autre jour, le public rêve de voir l’un de ses représentants triompher. A défaut, Marie-Noëlle Martinez, comme les spectateurs, aura vu son petit-fils s’emparer d’un maillot distinctif : celui du maillot à pois du meilleur grimpeur.
« Lenny était confiant au départ. Je me suis mise dans la première ascension et je l’encourageais à fond, c’était incroyable… Je n’en reviens toujours pas », confie-t-elle, la voix tremblante, au téléphone. Présent dans l’échappée pendant plus de 120 des quelque 165 kilomètres de l’étape, son petit-fils a chassé les points distribués au sommet des difficultés qui jalonnaient ce premier jour de montagne. Celle qui baladait « son Nini » à bord de sa Citroën C3 pour affronter les meilleurs coureurs sur route de Nièvre quand il était plus jeune, a été contrainte de suivre le final sur écran. « Je faisais les calculs pour le classement, mais je ne savais pas trop si c’était bon. Heureusement, son père m’informait », raconte cette suiveuse assidue.
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