Dans un atelier de laminage de l’usine sidérurgique de Magnitogorsk (Russie), le 10 juin 2025.

La guerre en Ukraine commence à avoir un coût pour l’économie russe, confrontée à un brusque ralentissement en raison de la baisse des revenus du pétrole et des sanctions occidentales. Elle est « au bord de la récession », a reconnu Maxim Rechetnikov, le ministre de l’économie, lors du forum de Saint-Pétersbourg, le « Davos russe », en juin.

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Un constat aussitôt réfuté par Vladimir Poutine, prompt à vanter la résilience de la Russie face aux sanctions. Mais les chiffres ne mentent pas. En juillet, le Fonds monétaire international a réduit sa prévision de croissance, passée de 1,5 % à 0,9 % pour 2025. On est loin des taux mirifiques, 4 %, atteints en 2023 et 2024, quand l’Etat avait mis toutes ses ressources financières au service de la guerre.

Autre signe inquiétant, le déficit budgétaire a explosé, atteignant, selon le ministère des finances, 4,9 billions de roubles (environ 56 milliards d’euros) à la fin juillet 2025, ce qui représente un dépassement de 30 % de l’objectif annuel que le gouvernement s’était fixé. Le ralentissement économique, la baisse des revenus pétroliers et gaziers mais aussi celle des fonds de réserve, pratiquement engloutis par trois années de guerre, constituent une nouvelle réalité : il y aura des coupes. Le ministère des finances pourra difficilement tailler dans la défense et la sécurité, qui représentent un peu plus de 40 % des dépenses. Le gouvernement devra donc réduire les contributions sociales mais aussi le soutien aux industries civiles.

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