L’évolution de posture militaire qui a été actée par les 32 pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), suite aux incursions de drones russes dans l’espace aérien de l’Alliance, dans la nuit du 9 au 10 septembre, puis celles d’avions de chasse russes, en Estonie, le 19 septembre, est un pas dont il n’est pas encore évident de mesurer toutes les implications, mais qui marque un vrai virage depuis le début de la guerre en Ukraine.

Le changement de cap a pu passer inaperçu au milieu du brouhaha des déclarations diplomatiques tonitruantes. Il repose en effet sur un sujet à la fois profondément stratégique et technique : les « règles d’engagement » de l’OTAN, qui fixent le cadre et le niveau de la riposte militaire en cas d’attaque ou d’agression.

Ces règles sont généralement classifiées. Aucune armée, aucun commandant d’unité n’entre jamais dans le détail des critères qui l’amèneraient à privilégier une option militaire par rapport à une autre face à un coup porté par son adversaire. Au risque d’affaiblir cette option. Seule exception à cette règle : quand il s’agit de dissuader l’ennemi d’agir.

Un avion de combat F-18E s’apprêtant à décoller du porte-avions « USS Gerald-Ford », lors de l’exercice militaire « Neptune Strike 2025 » de l’OTAN, en mer du Nord, le 24 septembre 2025.

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