
La gauche marseillaise a-t-elle perdu le vote de ses concitoyens juifs ? A cinq mois des élections municipales des 15 et 22 mars 2026, le virage « à droite toute » d’une grande partie d’une communauté estimée à près de 70 000 personnes fait peu de doute. Les relations entre les instances représentatives israélites et le Printemps marseillais, coalition de gauche, écologiste et citoyenne qui dirige la ville depuis 2020, sont crispées. Et l’idée que Les Républicains (LR) et le Rassemblement national (RN) sont les seuls partis « amis » de la communauté est largement partagée en son sein, jusque chez les plus hauts responsables locaux.
« Nous restons une communauté plurielle, où les institutions sont diverses et ne représentent pas tout le monde », veut croire Evelyne Sitruk, présidente du renommé centre culturel Edmond-Fleg. « Mais, aujourd’hui, c’est sûr que la gauche a un effet repoussoir pour une majorité de juifs marseillais », constate, troublée, cette ancienne colistière du socialiste Patrick Mennucci. « C’est un enfer d’être de gauche dans la communauté », confirme le conseiller régional écologiste Christophe Madrolle (Union des centristes et des écologistes), dont le grand-père a été déporté à Auschwitz (Pologne).
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