
Même si la brume causée par les feux de forêts de l’ouest du pays brouille les silhouettes de ses vignes, rien ne peut entamer l’optimisme de Charles-Henri de Coussergues, vigneron avignonnais établi au Canada depuis près d’un demi-siècle. « C’est vraiment une belle année pour l’instant ! », savoure le sexagénaire, le regard posé sur son domaine de Dunham, dans le sud du Québec, à 15 kilomètres de la frontière américaine.
Depuis le mois de mars, ses ventes ont bondi, avec des hausses s’échelonnant entre 5 % et 35 % selon ses bouteilles. Cette embellie est l’un des effets secondaires de la guerre commerciale menée par le président américain, Donald Trump, qui multiplie les droits de douane contre son voisin du Nord. Le 4 mars, en représailles à une taxe américaine de 25 % sur les produits canadiens importés aux Etats-Unis, la plupart des magasins de vins et spiritueux du Canada – comme ceux de la Société des alcools du Québec, une entreprise d’Etat – ont remisé les bouteilles américaines : le vide a été en partie comblé par des produits canadiens.
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