Des migrants vénézuéliens expulsés des Etats-Unis, puis emprisonnés au Salvador, descendent d’un avion à l’aéroport international Simon Bolivar de Maiquetia, au Venezuela, le 18 juillet 2025.

Le parquet du Venezuela a annoncé, lundi 21 juillet, l’ouverture d’une enquête sur les allégations de tortures infligées à ses ressortissants, expulsés par les Etats-Unis, dans une prison haute sécurité au Salvador. Après des mois d’incarcération, ces 252 Vénézuéliens ont été rapatriés vendredi dans le cadre d’un échange de prisonniers entre Washington et Caracas.

« Nous avons décidé d’ouvrir une enquête officielle », a déclaré le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, lors d’une conférence de presse, critiquant directement le président du Salvador, Nayib Bukele. « J’appelle la Cour pénale internationale, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, les organismes correspondants tant en Amérique qu’à travers le monde à faire de même, à faire leur part », a ajouté le procureur.

Selon M. Saab, 80 fonctionnaires du ministère public ont interrogé les migrants à leur retour au pays. Ces témoignages ont révélé des dénonciations de violences sexuelles, des passages à tabac quotidiens, l’utilisation de balles en caoutchouc et de nourriture avariée. « Ils ont formulé de graves accusations de violations massives de leurs droits humains subies au Centre de confinement du terrorisme », construit par M. Bukele pour lutter contre les gangs, a souligné le procureur.

Les 252 Vénézuéliens rapatriés étaient accusés d’appartenir au Tren de Aragua, un gang criminel que l’administration Trump a qualifié d’organisation terroriste. Invoquant une loi de 1798 sur les ennemis de l’étranger rarement utilisée, les Etats-Unis les avaient expulsés sans procès vers le Salvador.

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Le Monde avec AFP

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