Une représentation de la couche d’ozone au-dessus du pôle Antarctique venant du site de la NASA, le 13 septembre 2025. Les couleurs violette et bleue correspondent aux zones où l’ozone est le plus faible, tandis que les couleurs jaune et les rouge correspondent aux zones où il y en a le plus.

« Aujourd’hui, la couche d’ozone guérit. » Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est réjoui, mardi 16 septembre dans un communiqué, du rétablissement confirmé de cette barrière protectrice qui filtre les rayons ultraviolets (UV) provenant du soleil.

Selon un bulletin de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies, le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique était plus petit en 2024 que ces dernières années. Et il est appelé à disparaître dans les prochaines décennies.

La couche d’ozone stratosphérique devrait ainsi retrouver ses valeurs des années 1980 « d’ici le milieu de ce siècle », précise l’organisation qui loue « une nouvelle scientifique encourageante pour la santé des populations et de la planète ».

Une exposition excessive aux UV peut en effet provoquer des cancers de la peau, altérer le système immunitaire, augmenter les risques de cataracte et même endommager l’ADN des êtres vivants. Une meilleure protection permet aussi de réduire la dégradation des écosystèmes sur Terre.

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La preuve que « des progrès sont possibles »

« Cette avancée nous rappelle que lorsque les nations tiennent compte des avertissements de la science, des progrès sont possibles », a commenté Antonio Guterres.

Au milieu des années 1970, les chlorofluorocarbones (CFC), autrefois largement utilisés dans les aérosols et les réfrigérateurs, ont été identifiés comme principaux responsables de l’amincissement de la couche d’ozone, créant chaque année des trous, dont un particulièrement large au-dessus de l’Antarctique.

Au cours des dernières décennies, la coopération mondiale lui a cependant donné une chance de se reconstituer. Selon l’OMM, « le faible niveau d’appauvrissement de la couche d’ozone observé en 2024 est en partie dû à des facteurs atmosphériques naturels ». L’organisation considère néanmoins que la tendance positive observée sur le long terme « reflète le succès de l’action internationale ».

Des produits chimiques éliminés à 99 %

Le Protocole de Montréal (Canada), signé en 1987, a permis d’éliminer à ce jour plus de 99 % de la consommation et de la production de la plupart des produits chimiques qui appauvrissent la couche d’ozone, selon l’OMM.

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Le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique réapparaît tous les printemps. Il a atteint l’an dernier son pic le 29 septembre, avec une masse déficitaire d’ozone de 46,1 millions de tonnes, un niveau inférieur à la moyenne établie sur la période 1990-2020.

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« Si les politiques actuelles restent en place, la couche d’ozone devrait retrouver les valeurs de 1980 [avant l’apparition du trou] d’ici environ 2066 au-dessus de l’Antarctique, 2045 au-dessus de l’Arctique et 2040 dans le reste du monde », avait déclaré, début 2023, l’ONU Environnement dans sa dernière estimation quadriennale.

Le Monde avec AFP

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