Plusieurs unités de l’armée russe utilisent des grenades chimiques

Selon une enquête de Schémas, projet d’enquête et d’analyse journalistique de la rédaction ukrainienne de Radio Free Europe-Radio Liberty, plusieurs unités russes utiliseraient des grenades chimiques RG-Vo (gaz lacrymogène), en violation des conventions internationales. Parmi elles figurent les 114ᵉ et 136ᵉ brigades de fusiliers motorisés, certaines unités de drones, ainsi que la garde nationale russe.

Des vidéos diffusées par les médias d’Etat russes et des correspondances internes obtenues par le service de sécurité d’Ukraine (SBU) suggèrent que ces unités ont déjà employé ce type de grenades et en ont commandé de nouveaux lots en 2025.

L’Ukraine a demandé en juillet à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) d’enquêter sur l’utilisation présumée par la Russie d’agents chimiques interdits dans sa guerre contre Kiev. Cette demande fait suite aux rapports des agences de renseignement néerlandaise et allemande, qui ont rapporté vendredi avoir des preuves de l’utilisation généralisée par Moscou d’armes chimiques en Ukraine.

L’Institut de chimie appliquée, qui fabrique les RG-Vo, est identifié comme fournisseur de la garde nationale et d’un terrain d’entraînement militaire chimique situé dans l’oblast de Saratov. L’institut continue de recevoir des composants pour ces grenades de la part de sociétés russes non encore sanctionnées par l’Occident.

L’utilisation de substances toxiques est pourtant interdite par la Convention sur les armes chimiques et par la Convention de Genève. L’armée ukrainienne affirme que la Russie a déjà eu recours à de telles armes à plusieurs reprises.

En mai 2025, l’Union européenne a sanctionné trois unités russes liées à ces pratiques. Deux mois plus tard, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a accusé Moscou d’intensifier l’usage d’armes chimiques pour tenter de contraindre l’Ukraine à capituler.

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