Une « cascade de blessures ». La qualité des métaphores footballistiques est parfois douteuse, mais la formule est parlante : le Paris Saint-Germain (PSG) a vu Vitinha et Khvicha Kvaratskhelia quitter le terrain, samedi 27 septembre, face à Auxerre, allongeant la liste déjà longue de joueurs indisponibles ou incertains avant le déplacement du PSG à Barcelone, mercredi, en Ligue des champions.
Le secteur offensif est décimé, avec Ousmane Dembélé et Désiré Doué déjà sur le flanc. Bradley Barcola, Fabian Ruiz et Joao Neves sont en phase de reprise, Marquinhos sera absent plusieurs semaines. Cette hécatombe était prévisible, après une saison 2024-2025 triomphale mais exténuante, achevée en juillet aux Etats-Unis par un parcours jusqu’en finale de la Coupe du monde des clubs.
Cette fois, les dirigeants parisiens ne peuvent pas accuser l’équipe de France – avec laquelle Dembélé et Doué s’étaient blessés début septembre – de tous les maux de leurs joueurs. Les grands clubs, qui accumulent matchs à haute intensité et longs déplacements, soumettent les footballeurs à des rythmes intenables physiquement et mentalement.
Battu le 22 septembre à Marseille, Paris a fait évoluer contre Auxerre cinq joueurs de 19 ans ou moins, et a dû la victoire à deux buts de défenseurs. La probabilité d’une saison compliquée, après une trêve et une préparation raccourcies, est donc non négligeable pour le PSG. Au point de laisser imaginer que le titre national pourrait lui échapper cette saison ?
Des planètes à aligner
Une telle défaillance ferait sensation, le club ayant remporté onze des treize derniers championnats de France. Depuis le début de l’ère qatarie, il n’a cependant jamais réussi de série de plus de quatre titres, et il en est précisément à ce point. Fragilisé, subissant en Ligue des champions la pression de « l’équipe à battre », il réunit donc plusieurs facteurs défavorables.
Encore faut-il qu’une écurie soit suffisamment armée pour le devancer. Car cette surprise requiert un rare alignement de planètes : un recrutement réussi, une dynamique collective durable, un entraîneur et au moins quelques joueurs en état de grâce. Il faut aussi que les autres outsiders restent en retrait.
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