Yvette Cooper, ministre de l’intérieur britannique, lors du Sommet international sur la sécurité des frontières, à Londres, le 31 mars 2025.

Le Royaume-Uni va accélérer l’expulsion d’étrangers condamnés en étendant son programme « expulser maintenant, faire appel plus tard » à quinze nouveaux pays, soit désormais vingt-trois au total, a annoncé, dimanche 10 août, le ministère de l’intérieur britannique.

Ce programme, qui permet au Royaume-Uni d’expulser des ressortissants étrangers sans attendre qu’ils purgent leur peine de prison, tout en leur permettant de faire appel dans leur pays d’origine, était en place avec huit partenaires dont la Tanzanie, l’Estonie ou le Belize. Désormais, il sera étendu à quinze nouveaux pays parmi lesquels l’Angola, le Botswana ou le Liban. Des discussions avec plusieurs autres capitales sont en cours, a précisé le communiqué du Home Office.

Les quinze nouveaux pays sont l’Angola, l’Australie, le Botswana, Brunei, la Bulgarie, le Canada, le Guyana, l’Inde, l’Indonésie, le Kenya, la Lettonie, le Liban, la Malaisie, l’Ouganda, la Zambie.

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Le premier ministre travailliste, Keir Starmer, a fait de la réduction de l’immigration, légale comme illégale, une priorité, au moment où l’extrême droite gagne du terrain dans le pays.

Expulsions en hausse de 14 % sur un an

« Pendant bien trop longtemps, des criminels étrangers ont exploité notre système d’immigration restant au Royaume-Uni pendant des mois, voire des années, pendant que leurs appels s’éternisaient. Cela doit cesser », a déclaré la ministre de l’intérieur britannique, Yvette Cooper, citée dans le communiqué.

Selon le gouvernement britannique, une place en prison coûte en moyenne 54 000 livres par an (soit plus de 62 000 euros).

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Depuis juillet 2024, date de l’arrivée au pouvoir des travaillistes, près de 5 200 étrangers condamnés ont été expulsés, soit une hausse de 14 % sur un an, selon le Home Office.

En pratique, la décision de savoir si ces personnes purgeront leur peine à l’étranger dépendra du pays vers lequel elles sont envoyées, a précisé le ministère de la justice britannique à la BBC. Concrètement, cela signifie que certains d’entre eux pourraient être libres dès leur arrivée dans leur pays de destination.

Le Monde avec AFP

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