
Le contre-budget du Rassemblement national (RN) est une équation qui chaque année s’enrichit de nouvelles inconnues. Le parti d’extrême droite a présenté jeudi 23 octobre son alternative aux trajectoires financières proposées par le gouvernement pour 2026, dont l’examen débute à peine au Parlement. « Pas un autre budget », a tenu à préciser Marine Le Pen, juste une « correction de la copie initiale ». Plus encore que l’an passé, pourtant, le RN a fait table rase des contraintes constitutionnelles, communautaires et légales pour livrer une feuille de route aussi radicale que fragile.
Les finances publiques s’étant détériorées à la faveur des crises politiques des douze derniers mois, les lepénistes n’ont pas lésiné pour démultiplier et grossir leurs pistes d’économies, relativement à celles escomptées par l’exécutif. Par l’addition de ses dizaines d’amendements, le RN prétend dégager pas moins de 36 milliards d’euros de plus que le gouvernement de Sébastien Lecornu – contre 13,7 milliards d’euros d’économies supplémentaires proposées, en 2024, par rapport au budget de Michel Barnier.
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