La ministre de la culture, Rachida Dati, prend la parole à la tribune lors du débat à l’Assemblée nationale sur la réforme de l'audiovisuel public, à Paris, le 30 juin 2025.

Davantage que le renvoi de Rachida Dati devant le tribunal correctionnel pour corruption et trafic d’influence, mardi 22 juillet, ce sont les violentes attaques de la ministre de la culture contre les magistrats, en réaction à ce renvoi, qui ont stupéfait la classe politique. « Quand on est un responsable public, quand on est ministre, on n’attaque pas les juges. On n’est pas l’Amérique de Trump, on est la République française », a sermonné l’ancien député (Renaissance) de Paris Clément Beaune, mercredi sur France 2. Pierre-Yves Bournazel, candidat Horizons à la mairie de Paris, éreinte lui aussi sa probable rivale dans la course municipale : « Le buzz permanent de Dati ne peut pas être l’alpha et l’oméga de la campagne à Paris », dénonce ce proche d’Edouard Philippe, qui veut « remettre le projet au cœur du débat » et se pose en « rempart à la trumpisation de la vie politique parisienne ».

Le soutien d’Emmanuel Macron et Gérald Darmanin à la ministre a fait réagir jusqu’au sein de la Macronie. « Le fait que le président de la République et le garde des sceaux, tous deux en charge du bon fonctionnement de la justice, se précipitent pour voler au secours de Mme Dati, choque tous ceux chez qui la promesse d’éthique irréprochable et de renouvellement des pratiques politiques avait pesé lourd dans leur décision de rejoindre Emmanuel Macron en 2017 », fustige l’ancien député Renaissance de Paris Gilles Le Gendre. « Un ministre doit quitter le gouvernement lorsqu’il est mis en examen », déclarait Emmanuel Macron en 2017.

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