Lujipeka, à Paris, en septembre 2025.

Mercredi 1er octobre, dans le quartier de Pigalle, à Paris, le rappeur Lujipeka présentait son deuxième album lors d’un concert à la Machine du Moulin Rouge. Sur scène, le tout juste trentenaire au physique longiligne et aux cheveux longs porte un tee-shirt qui ressemble à ceux vendus dans les boutiques de souvenirs alentour, I Love Paris. Cependant, sur son vêtement noir, le cœur rouge est brisé. Et, sur le fond de la scène, le rappeur a inscrit le titre de son nouvel album, Brûler Paris, une injonction provocante et inquiétante. Une déclaration à ne pas prendre au pied de la lettre. Le jeune Rennais, qui est venu s’installer dans la Ville Lumière, il y a cinq ans, y a perdu ses illusions sur sa réussite, son « rêve de provincial qui monte à la capitale ». C’est ce que raconte son nouveau disque, qu’il dit avoir conçu dans la douleur, doutant de ses capacités artistiques, lui qui depuis le début de sa carrière, avec son groupe Columbine ou en solo, cumule les disques de platine (plus de 100 000 exemplaires vendus).

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Ses fans venus à La Machine du Moulin Rouge chantent pourtant avec lui ses premiers succès comme Chambre 112 (2019) ou L’Autre Univers (2021) et l’écoutent scander ses nouveaux raps, accompagné de ses musiciens : le batteur Mustapha Bennacer, le claviériste Jo Raharison et le guitariste Alexandre Grolé. Sur les treize morceaux que compte le disque, il a choisi d’en interpréter cinq, dont Vie d’Antonio, qui révèle comment, après la dernière tournée du premier album solo, Montagnes russes (2021), il s’est découvert une face sombre : maléfique, en roue libre, fêtard, bagarreur – il s’est d’ailleurs cassé un bras dans une rixe qu’il jure ne pas avoir provoquée.

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