Bruno Retailleau appelle « à ne pas voter pour la gauche » face à un candidat UDR, soutenu par le RN, lors d’une législative partielle en Tarn-et-Garonne

Le patron des Républicains, Bruno Retailleau, a appelé mardi à ne pas voter pour la gauche au second tour, dimanche, d’une législative partielle en Tarn-et-Garonne qui opposera une candidate du Parti socialiste (PS) à un candidat de l’Union des droites pour la République (UDR), le parti d’Eric Ciotti, soutenu par le Rassemblement national.

Le patron des Républicains, Bruno Retailleau, à l’issue d’une réunion des Républicains au Sénat, à Paris, le 7 octobre 2025.

« Pas une voix pour la gauche », a affirmé, sur Europe 1-CNews, M. Retailleau, interrogé sur la consigne de vote de son parti dont le candidat Bernard Pécou est arrivé troisième au premier tour avec 17,6 % des voix, derrière Cathie Bourdoncle, investie par le PS (24,3 %) et l’UDR Pierre-Henri Carbonnel (29,5 %). « C’est notre ligne », a expliqué le patron de la droite, attendant que « les électeurs se déterminent », sans appeler à faire barrage à l’extrême droite.

L’élection de Tarn-et-Garonne a été organisée en raison de l’inéligibilité, prononcée en juillet pour financement illicite de campagne, de Brigitte Barèges, maire de Montauban de 2001 à 2021 et élue députée en 2024 sous l’étiquette du parti UDR d’Eric Ciotti. Ce dernier avait quitté LR pour faire alliance avec le RN lors des législatives anticipées de 2024.

« C’est un virage inédit, a dénoncé sur X le numéro un du PS, Olivier Faure. Les Républicains n’ont jamais autant usurpé leur nom. La fusion entre la droite et l’extrême droite est entamée. » Le président du groupe Socialiste, écologiste et républicain au Sénat, Patrick Kanner, a également critiqué un positionnement « honteux ». « Bruno Retailleau a inventé le front anti-républicain. Pour lui, un candidat d’extrême droite vaut mieux qu’une candidate socialiste », s’est-il emporté sur le même réseau social.

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