
Un ambitieux projet touristique porté par la star du basket Tony Parker à Villard-de-Lans (Isère) a essuyé un refus d’autorisation, au motif de son dimensionnement « excessif » et des incertitudes sur l’impact environnemental, selon un arrêté préfectoral publié lundi 15 septembre.
Le préfet coordinateur du massif des Alpes a rejeté la demande d’autorisation de ce projet lancé en 2019 pour créer une résidence hôtelière quatre étoiles, des commerces et un pôle d’activités d’intérieur pour un budget de 88,5 millions d’euros.
Situé au pied du domaine skiable de cette station familiale des Alpes, entre 1 050 mètres d’altitude et 2 050 mètres d’altitude, ce projet prévoyait « la construction de 17 597 m2 de surface de plancher, dont 8 397 m2 prévus pour la construction de 99 suites-appartements touristiques (pouvant contenir jusqu’à 700 lits) », rappelle la préfecture dans un communiqué.
« Dimensionnement manifestement excessif »
Les services de l’Etat estiment ne pas disposer « d’éléments probants, complets et suffisamment consolidés pour évaluer de manière fiable les effets et les impacts environnementaux, sociaux et économiques » de l’opération.
Dans l’arrêté daté de lundi, le préfet évoque « les incertitudes persistantes sur la disponibilité et la gestion de la ressource en eau » et « la sous-estimation des émissions de gaz à effet de serre ». Le communiqué relève également un « dimensionnement manifestement excessif au regard de l’offre actuelle et de l’équilibre en matière de ressources naturelles ».
Le préfet a donc décidé « de rejeter la demande d’autorisation du projet, en l’état du dossier déposé ». Il est possible de faire appel de la décision dans un délai de deux mois, ou de déposer une nouvelle demande d’autorisation « sur les bases d’un projet remanié et amélioré ».
Développé et modifié depuis le rachat, en 2019, de la Société des remontées mécaniques de Villard-de-Lans et de Corrençon (SEVLC) par Tony Parker, par l’intermédiaire de son groupe, Infinity Nine, le projet rejeté a notamment fait l’objet d’une consultation publique, dont les résultats ont été publiés la semaine passée. Sur environ 3 450 participations recueillies, près de 80 % des réponses impliquaient un positionnement « contre ».