Roland Lescure, ministre de l’économie et Amélie de Montchalin, ministre de l’action et des comptes publics, lors de leur audition sur le projet de loi de finances pour 2026 par la commission des finances de l’Assemblée nationale, à Paris, le 14 octobre 2025.

Une grosse potion amère accompagnée de quelques douceurs. Présenté, mardi 14 octobre, en conseil des ministres, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) inflige un tour de vis aux assurés tout en améliorant certains droits, en matière de « revenus de prestations ». Le gouvernement entend « maîtriser la dynamique » des dépenses, afin de ramener le déficit des régimes obligatoires de base à 17,4 milliards d’euros en 2026 (contre 23 milliards en 2025) – son but étant de renouer avec l’équilibre avant la fin de la décennie.

En dévoilant, le 15 juillet, ses orientations budgétaires, François Bayrou, alors premier ministre, avait ouvert la voie à une « année blanche » en 2026, ce qui signifiait – entre autres – un gel des prestations sociales. Cette idée-là réapparaît dans le PLFSS. Elle permettrait une économie de quelque 3,8 milliards d’euros – en grande partie sur le dos des retraités.

Plusieurs arguments sont mis en avant par l’exécutif. D’abord, les caisses d’assurance-vieillesse (de base) sont dans le rouge, à hauteur de 6,3 milliards d’euros en 2025. En outre, les pensions ont été revalorisées à un meilleur niveau que les salaires durant les dernières années écoulées, d’après l’exposé des motifs du texte, et les retraités ont, par ailleurs, vu leur taux d’épargne s’accroître sur la période récente.

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